44 actes sexuels en une semaine au Pleasance Dome – Critique du festival Fringe d'Édimbourg

Nous sommes accueillis à la porte par des acteurs en tenues de grenouilles, dansant sur des airs de disco lo-fi. Étant donné le titre de l'émission, cela ne semble peut-être pas si inhabituel – et en fait, ce n'est que le premier pas vers une heure de surréalisme, de paysages sonores et, comme on peut s'y attendre, de strapons occasionnels.

L'écrivain David Finnigan s'est rendu dans des endroits amusants avec ce quatuor (vu pour la première fois en Australie en 2022), essentiellement un Miroir noir-esque réflexion sur le présent, inspirée par les rebords vacillants d'une économie de petits boulots en difficulté et la menace omniprésente d'une catastrophe écologique. L'article suit la blogueuse Celina, qui doit gagner une grosse commission en accomplissant les 44 actes sexuels décrits dans un nouveau livre de développement personnel. Le rebondissement : elle n'a qu'une semaine pour le faire et ne trouve qu'un seul homme prêt à se lancer : et il aime beaucoup les grenouilles.

Il serait malvenu de détailler davantage la production à partir de là, mais malgré le côté bâclé de Sheridan Harbridge, il y a de quoi s'amuser. La partie la plus novatrice de la production est invariablement sa décision d'utiliser des foleys en direct pour les effets sonores (bravo au concepteur sonore Steve Toulman et à l'ingénieur du son Keelan Ellis), ce qui signifie que je ne regarderai plus jamais une pastèque de la même manière à l'avenir.

Il y a des messages très réels, très frappants, qui battent au cœur de 44 actes sexuels, où la copulation débridée et le mythe de « l'entraide » semblent être des modes face à la fin de la civilisation telle que nous la connaissons. Ce n'est peut-être pas aussi torride que le titre le suggère (à la fin de la pièce, les actes sexuels eux-mêmes semblent plutôt superficiels), mais c'est une pièce parfaitement agréable à écouter en après-midi.