Alegria du Cirque du Soleil au Royal Albert Hall – critique

La dernière offre de la société se poursuit jusqu’au 3 mars

Le Cirque du Soleil est de retour au Royal Albert Hall avec un spectacle apparu pour la première fois il y a 30 ans. Depuis, elle a été rafraîchie et cette production est présentée comme la première européenne de la nouvelle itération, sous-titrée « sous un nouveau jour ».

Cela touche beaucoup de marques déposées du Cirque ; des thèmes vaguement mythiques, une musique éthérée et des clowneries inégales. En fait, c’est un peu dur, car les clowns ici – Bogdan Zavalishyn, qui joue une sorte de bouffon de cour, et le duo espagnol Pablo Bermejo et Pablo Gomis Lopez – font largement leur place.

Mais, bien sûr, tout est question de numéros, et nous avons ici une solide sélection de gymnastique et de trapèze qui génèrent beaucoup d’effet wow. Ceux-ci incluent un bel équilibre sur des perches d’acro, une roue cyr de Ghislain Ramage qui le transforme en toupie humaine, une « danse du couteau de feu » samoane de Falaniko Solomona Penesa et un cerceau (Yan Zhuang) qui se transforme brièvement en néon. -éclairé slinky.

Les numéros d’ensemble se présentent sous la forme du « powertrack », deux trampolines qui se croisent qui émergent du sol de la scène pour faciliter un flou de chute, et le point culminant du spectacle, un numéro de trapèze époustouflant qui voit les interprètes se rattraper après des sauts périlleux défiant franchement la biologie. des chevrons (l’expression bouche bée de mon fils de dix ans n’avait pas de prix). Je devrais également donner une mention honorable à la scène de blizzard coup de théâtre, qui transforme brièvement la salle en une énorme boule à neige.

Le spectacle, mis en scène par Jean-Guy Legault et richement conçu par Anne-Séguin Poirier (décor et accessoires) et Dominique Lemieux (costumes), se distingue par sa musique. La partition accordéon et pop-infusée de René Dupéré est magnifiquement chantée par les solistes Sarah Manesse et Cassia Raquel, tandis qu’elle palpite sous les baguettes du percussionniste Anthony Prochilo, qui est sorti pour accompagner virtuose la danse du feu.

Bien que Alégria n’atteint pas tout à fait les mêmes sommets induisant l’adrénaline que l’année dernière Kurios, il s’agit néanmoins d’un nouvel exemple raffiné d’une entreprise toujours au top de sa forme 40 ans après sa création. Cela dit, avec de nouveaux cirques plus petits offrant des sensations fortes de manière plus intime – et à des prix plus accessibles – le Cirque du Soleil devra innover pour éviter de devenir dépassé.