Critique de House of Cleopatra – la nouvelle comédie musicale pourrait devenir culte

La nouvelle comédie musicale semble promise à une longue vie mouvementée

Édimbourg en août est toujours un excellent moment pour se régaler de comédies musicales d'avant-garde : oui, vous tomberez parfois sur des parodies un peu bizarres, mais de temps en temps, et souvent dans des espaces loin des conventions, vous trouverez quelque chose qui semble résolument déterminé à faire avancer cette forme d'art.

C'est particulièrement vrai pour Maison de CléopâtreLa comédie musicale de Laura Kleinbaum et Jeff Daye sur la disparition de l'un des dirigeants les plus célèbres de l'histoire, la reine égyptienne Cléopâtre, ainsi que sur sa liaison tumultueuse avec le romain Marc Antoine.

Mais c'est loin d'être Shakespeare : raconté avec une verve anachronique (pensez si Six a été jouée à 23 heures dans un club), les chaises sont retirées et le public se presse autour, pouvant siroter des pintes dans un bar et prendre des selfies au milieu du spectacle. Christopher D Clegg dirige son grand ensemble avec une énergie cinétique implacable dès le début – la chute de Cléopâtre est un moment sauvage d'importance historique, grandement facilité par le décor brillant de l'espace trouvé (un orgue gigantesque forme la toile de fond du spectacle) et des décisions créatives qui brisent les conventions.

Emilie Louise Israel apporte une voix brillante et un charisme d'acier au rôle-titre, tandis que le prétentieux Marc Antoine, interprété par Marcellus Whyte, obtient quelques numéros de haut vol. River Medway ouvre également le spectacle avec une performance déchaînée, établissant la forme audacieuse et rafraîchissante du spectacle. Les mélodies de Kleinbaum et Daye sont accrocheuses, optimistes et rarement répétitives, offrant aux acteurs une occasion facile de libérer leur voix puissante à intervalles réguliers.

Oui, les paroles sont complètement gâchées par un mauvais mixage sonore (ce qui n'est pas inhabituel à Édimbourg où une soirée peut durer quelques heures), mais c'est un spectacle qui vit de bonnes vibrations plutôt que de prouesses verbales. Donnez-lui un an ou deux de développement pour peaufiner certains des aspects les plus rugueux, avec le calibre du producteur déjà impliqué, cela pourrait bien être une sensation culte – prouvant à quel point la forme musicale peut être dynamique.