Critique de Lash at Pleasance Courtyard – Edinburgh Fringe

Le nouveau monologue de Philip Stokes se joue dans l'espace intime du bunker de Pleasance Courtyard

Sonny va se déchaîner.

Dans la pièce de Philip Stokes, qui dure une heure, le vagabond de la génération Z (joué par Jack Stokes) a bu des pintes, avalé des pilules, enfilé son équipement et quitté son travail à six heures pile. Le club l'attend, même si une petite tache de sang entre ses omoplates laisse une note inquiétante.

On y retrouve une exubérance lyrique, presque poétique – Stokes écrit avec une énergie exubérante et maniaque tandis que Sonny se promène librement dans sa nuit, une sorte d'Alice au pays des merveilles contemporaine, se heurtant à une cavalcade de personnages – des voyous d'extrême droite en quête de bagarre, des collègues chauves pris dans la joie frénétique d'une soirée, ou un trafiquant de drogue surnommé Pusher, alignant des rangées de cocaïne pour donner un coup de fouet supplémentaire à Sonny : mange-moi, bois-moi, renifle-moi.

L'interprète Stokes, trempé de sueur qui colle son t-shirt Lauryn Hill à son corps, apparaît comme un chacal avec un large sourire sauvage. Des clins d'œil à des parents absents et à l'angoisse générationnelle apparaissent parfois avec une proéminence disgracieuse, mais s'estompent ensuite dans l'éther imbibé d'alcool.

La pièce de Stokes est plutôt prudente, le génie lyrique proposé étant entravé par une histoire qui pourrait être plus ambitieuse. Néanmoins, les deux pièces de Stokes nous offrent un spectacle de fin de soirée, un aliment de base pour une journée arrosée au Fringe.

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