The Unfriend au Criterion Theatre – critique

Docteur Who et Sherlock Le showrunner Steven Moffatt a le meurtre en tête. Dans la foulée de sa sombre série BBC À l’intérieur de l’hommequi présentait Stanley Tucci en tant que meurtrier dans Death Row, vient Le désamiqui a également un tueur très improbable en son cœur.

Mais alors que À l’intérieur de l’homme faisait froid dans le dos, Le désami balaie le West End depuis le Chichester Festival Theatre dans des éclats de rire, apportant une secousse bien méritée de joie pure et comique aux jours les plus sombres de janvier.

Habilement dirigé par la longue date de Moffatt Docteur Who et Sherlock collaborateur Mark Gatiss et superbement interprétée par Reece Shearsmith, Amanda Abbington et Frances Barber qui sont toutes des copines créatives, la pièce est propulsée par l’énergie, l’invention et un casting parfait.

Sa prémisse centrale – presque incroyable – est basée sur une histoire vraie. Debbie (Abbington) et Peter (Shearsmith), un couple de banlieue anglais tendu, rencontrent Elsa Jean Krakowski (Barber), excentrique blousante et votante de Trump, lors d’une croisière. Juste avant qu’elle ne se fraie un chemin dans leur maison, ils la recherchent en ligne et découvrent qu’elle est soupçonnée de plusieurs meurtres. Mais leur pure politesse paralysante – « il n’y a pas d’étiquette pour ça » – les empêche de barrer leurs portes.

Une fois bien installée au milieu d’eux, elle a un effet remarquable, comme un « Murder Poppins », amenant leurs enfants adolescents malheureux (Gabriel Howell et Maddie Holliday) dans le giron familial, répandant le bonheur partout où elle va. Et – peut-être – assassiner des gens.

C’est une prémisse brillante, brillamment réalisée. L’écriture de Moffatt est d’une netteté remarquable et sa structure aussi serrée qu’un python, passant rapidement de la sitcom familiale (le fils qui n’est autorisé qu’à péter à l’étage) à la farce frénétique (les séquelles dans les toilettes du rez-de-chaussée d’un policier qui peut ou non ont été empoisonnés). Mais ce sont les performances qui font vraiment chanter son script zinging.

En tant qu’Elsa séduisante mais dangereuse, Barber est complètement hypnotique. Elle passe clairement un bon moment, alors qu’elle traque l’ensemble encombré et chaleureux de Robert Jones dans une gamme de vêtements de loisirs aux couleurs vives, mais son timing ne lui fait jamais défaut. Elle peut transformer une simple ligne en poignard. « Tu es un peu passif-agressif », dit-elle en regardant le voisin de Michael Simkins, un homme si ennuyeux que personne ne se souvient de son nom.

C’est bien sûr la gloire d’Elsa. Elle dit les choses que tout le monde pense mais l’embarras et les règles de la société l’en empêchent. « Bien sûr, je suis tendue. Je n’ai pas le droit de tuer qui que ce soit », dit Debbie à un moment donné, et Abbington capture parfaitement sa frustration de trouver sa maison squattée par ce charmant monstre, qui attire lentement tout le monde sous son charme.

La caractérisation superbement modulée d’Abbington fournit le repoussoir parfait pour Shearsmith, qui passe d’une consternation simplement crispée à des paroxysmes d’inconfort et de désespoir. Les nuances subtiles des regards peinés qui traversent son visage alors qu’il essaie d’embellir une histoire sur la maladie (fictive) de sa mère, et sa panique croissante alors qu’il tente de contrôler des situations qui échappent constamment à sa portée réservée, sont des actes comiques du plus haut ordre.

Mais l’ensemble du casting fonctionne comme un moteur finement réglé. Howell et Holliday arrachent un humour merveilleux aux adolescents grincheux et en tant que voisin, Michael Simkins offre une tournure de fadeur observée avec précision qui capture avec précision à quel point le venin supprimé peut être placé avec désinvolture dans la description des habitudes de recyclage de quelqu’un.

Sous sa surface comique, Le désami a en fait quelques thèmes plus sombres, notamment le peu de choses que nous savons sur les personnes que nous rencontrons et les méthodes par lesquelles nous les jugeons. Ou combien il est tentant de tuer quelqu’un. Ceux-ci soutiennent l’action, mais c’est le pur brio de la pièce qui en fait un tel succès.